Le nonchalant ou le ou la leader incontesté.e
Le penseur
Pensif, dubitatif ou au désespoir ? Telle est la question. Tout dépend de la durée et de la répétition de la pose du penseur. Quelques minutes par jour suffisent. En effet, vous vous concentrez ainsi sur le point médian de votre corps, votre ventre. Il arrive ensuite souvent que vous parveniez à trouver la solution à un problème qui vous préoccupe.
Qui s'effrondre en prenant cette attitude-ci doit la considérer comme un signal d'alarme. La dépression est déjà en train de pointer le bout de son nez. Cette situation survient si on se coupe du reste du monde et reste en retrait. La pose du penseur peut éveiller en vous un sentiment de solitude. Il vaut mieux, comme déjà mentionné, éviter cette posture. Les positions assises permettent non seulement de manifester un état d'esprit, mais aussi l'influencer. Être assis.e bien droit, sûr.e de vous, vous gagnez en assurance. Quiconque se laisse abattre, se sent abandonné.e et a besoin de protection.
L'anxieux
La posture top d'un.e candidat.e à l'emploi avant de passer un entretien. Penché.e en avant, sur le bord de la chaise, pour éviter de gêner. Point. Et vous voilà reparti.e en un rien de temps. La tension du corps automatique de cette position est évidente compte tenu de l'état mental : un stress maximal afin d'éviter de commettre un faux pas. En restant longtemps dans cette attitude crispée et éprouvante, on tombe de sa chaise. Par chance, cela arrive rarement, car à terme, on adopte automatiquement une autre posture. Ou on se lève et on part. Si vous remarquez, au cours d'une conversation stressante, que vous vous êtes assis dans une position aussi délicate, autant changer de posture en vous calant dans le fond du siège, en inclinant le haut de votre corps vers le dossier de la chaise et en prenant une grande respiration. Et se détendre à nouveau.
Le ou la leader incontesté.e
Une telle posture montre bien qu'un vide se crée autour du sujet. Tout le canapé est réservé en exclusivité à une seule et même personne. Les hommes l'adoptent et surtout ceux qui se sentent concernés par leur travail. Un siège de direction typique. Pour les leaders qui veulent faire savoir à tous qui est le patron – à eux-mêmes avant tout. L'attitude « Dégage de là ! » est reconnaissable entre toutes, même par le travailleur le faisant avec le plus grand manque de respect.
Aussi dominants que les hommes puissent paraître quand ils se prélassent sur leur chaise, leur fauteuil ou leur canapé, les femmes trouvent étrange d'adopter cette posture. Ce sentiment est, après tout, peut-être injustifié. Or, depuis des siècles, on sait qu'une dame ne s'assoit pas de cette façon. Une des raisons était vraisemblablement qu'il aurait été facile de regarder sous sa jupe. Mais même à une époque où le tailleur pantalon pour dame est depuis longtemps admis, il n'est toujours pas de bon ton pour une femme de s'asseoir de cette façon dans une conférence ou une réunion d'affaires. Chacun se moque et pense : ignore-t-elle ce qui est correct ou pas ?
Le nonchalant
Pour comprendre cette posture, il faut prêter encore plus d'attention au contexte, à la situation environnante. Si la personne qui vous questionne reste assise ainsi lors de l'entretien d'embauche, le candidat va comprendre que tout effort de persuasion est devenu inutile. Le poste a été attribué à quelqu'un d'autre. Quiconque se voit accorder si peu de respect ne sera certainement pas engagé. L'attitude donne le ton : je suis le maître ici, j'ai tous les droits, même mettre les pieds sur la table. Et vous, vous ne pourrez même pas en mettre un en dessous !
Chez soi, au salon, la situation peut être bien différente. Quelqu'un peut être allongé sur le fauteuil, les bras pliés derrière la tête. Il ou elle est relax et ne serait pas contre un petit massage de la tête de sa ou son partenaire. « Approche-toi, je veux de la tendresse » – voilà, peut-être, ce que le nonchalant exprime quand il est assis.
Au travail, par contre, entre collègues, cette posture n'est guère propice à attirer l'attention. Pareille attitude peut vouloir dire : laissez-moi tranquille, je préfère réfléchir faire fi des commérages de bureau.
Le fœtus
Oh ce p'tit bout apeuré ! Voir quelqu'un dans cette posture suscite une envie de protection. Car il affiche un tel besoin. Il s'agit d'une personne intimidée : trop d'inconnus ou une réalité trop compliquée. Les jeunes sont souvent assis comme ça. Recroquevillés, comme un paquet, en position fœtale.
Pourtant, pas mal d'ados, curieusement, semblent penser que cette posture passe pour être cool. Comme elle n'est pas conformiste. On préfère en fait s'asseoir comme ça par terre et pas sur une chaise ou un fauteuil. L'Homme de Néandertal a sans doute adopté cette posture lorsqu'il s'est établi sur terre. Mais elle ne passe pas dans le fauteuil. À moins, bien sûr, de regarder un policier à la télévision et de prendre peur.
Le pseudo-décontracté
« Je suis quelqu'un de vraiment cool. Peu m'importe si on a ici un entretien d'embauche et que je suis la personne qui postule. Rien ne m'atteint » Voici, en substance, ce qui est communiqué par ce type de posture. Le hic est que c'est exactement ce que l'autre en face remarque. Désinvolture soit, mais de façade. Cette situation est d'autant plus évidente quand les jambes sont si proches l'une de l'autre que les genoux se touchent. Il y a de la tension dans l'air. Et ce n'est pas top.
Mais comme toujours en matière de langage corporel, cela dépend beaucoup du contexte. On peut très bien s'asseoir ainsi sur le canapé du salon et on adopte une position de détente. Si on a, par exemple, envie de soulager les muscles de votre cou.
La distinction à l'état pur
Une posture sur le bout des orteils. Dignité et excellence au rendez-vous. Le buste bien dégagé, les épaules en arrière, les jambes croisées ou en parallèle et la tête légèrement inclinée. Pour une allure élégante et prévenante. De nombreuses femmes d'affaires prennent cette pose. Et si vous voulez ressembler à une personne qui la maîtrise à la perfection, pensez à Claire Chazal.
Une posture similaire peut vous donner l'air d'être sur la défensive ou d'avoir une crampe. Si vous croisez les jambes ou enroulez le pied de la jambe supérieure autour de l'autre cheville. Ou si vous laissez tomber les épaules et que vous vous affaissez. On pourrait penser à un manque de confiance. Pire encore, le ou la future candidate BCBG croise ses jambes de façon à les aligner au sol. S'il (ou elle) croise ensuite les bras, il (ou elle) indique que « rien ne peut m'atteindre. Je ne dirai rien et inutile de me demander quoi que ce soit. »